Ce dimanche 8 décembre, l’auditorium du Sofitel Hôtel Ivoire de Cocody a vibré au rythme du concert live du Maître Maître, Debordo Leekunfa.

L’année touche à sa fin, et comme chaque année, l’industrie musicale dresse son bilan. Dans le top 100 des albums publiés par Rolling Stone, plusieurs artistes africains se distinguent grâce à leur talent exceptionnel et leur constance.

Mr. Morale & the Big Steppers de Kendrick Lamar : une thérapie en musique

Kendrick Lamar a eu son soleil d’Austerlitz, depuis le début de son clash avec Drake et J. Cole. Le titre disstrack “Not like Us” a séjourné très longtemps à la première place des plateformes de streaming. C’est clair que ce titre a redistribué les cartes du game américain. Dans la foulée, Kendrick a sorti GNX, son sixième album studio le 22 novembre 2024, de façon surprise. Mais revenons à son précédent projet, Mr. Morale & the Big Steppers qui est littéralement une thérapie.

Avec Mr. Morale & the Big Steppers, Kendrick Lamar nous a livré un album intense et introspectif. À l’écouter, la remarque d’un Kendrick plus vulnérable, qui, loin des discours glorieux, tape dans l’œil, ou plutôt dans l’oreille. Dans cet album, plonge dans ses luttes personnelles et les paradoxes de son identité.

Dans le titre “Father Time”, il explore les blessures laissées par les stéréotypes de la masculinité. Puis dans “Mother I Sober” il aborde les traumas générationnels. Quelle plume ! Quelle inspiration ! Kendrick nous entraîne dans une réflexion profonde sur la société, la famille et le pardon. À travers des sonorités jazz, soul et des paroles d’une rare densité, “Mr. Morale & the Big Steppers” outrepasse les codes du hip-hop pour offrir une œuvre complexe et très mature.

Il faut le dire, Kendrick a pris des risques, non des moindres, en abordant des thèmes rarement explorés dans le rap. Toute audace qui le distingue encore une fois comme un artiste visionnaire, prêt à affronter ses propres contradictions pour mieux comprendre celles du monde qui l’entoure.